Recrudescence des explosions énergétiques : L’ONG FEGEDEG élève le niveau d’alerte sur la menace de pollution climatique à Conakry (Analyse)
Ces derniers temps, l’ère du grand Conakry enregistre plusieurs cas d’incendies caractérisées par des explosions, notamment celle du dépôt centrale de KALOUM, des centrales thermiques et plusieurs autres incendies causés par des cours circuits.
Les indicateurs actuels combinés au niveau de vulnérabilité, de la capacité des acteurs à se mobiliser autour d’un plan d’urgence national et l’acces aux moyens logistiques, financiers et humains nécessaires pour faire face aux multiples risques de catastrophes liés à l’aléa FEU dans le Grand Conakry.
Aujourd’hui, nous assistons de manière spectaculaire et inquiétante l’évolution des incendies dans les différentes communes du grand Conakry, des transformateurs qui prennent feux, des bâtiments qui sont calcinés par des feux d’incendie provoqués par des court circuit, des véhicules qui prennent feu en pleine circulation avec des passagers à bord etc…
Le niveau de vulnérabilité est extrême sur tous les critères, notamment la vulnérabilité logistique, technique, économique, humain et organisationnel.
D’abord la vétusté des installations électriques, des moyens de transport et des équipements du secteur énergétique, malgré les efforts du gouvernement et les réformes engagées en matière de politique énergétique en Guinée. En plus de la vétusté, il y a la mauvaise installation, la surcharge et les branchements clandestins qui aggravent aussi la situation.
Du point de vue technique, la Guinée ne dispose pas encore d’un système d’alerte précoce sur le feu sous toutes les formes, notamment les incendies ( domestiques, énergétiques, thermiques, électriques) d’origine criminelle ( sabotage ou crime) , d’origine involontaire ( négligence, manque du respect des protocoles et procédures etc…).
En ce que concerne les problématiques logistique, combien de véhicules qui roulent sans un instincteur, combien d’installation ( mécanique, électrique, thermique, énergétique, infrastructures hôtelier etc…) dispose aujourd’hui un plan d’urgence actualisé et opérationnel.
Aujourd’hui, il y a une nécessité d’appliquer la véritable vision du CNRD dans la réduction des risques de catastrophes, des urgences environnementales et Humanitaires. Il s’agit d’abord d’avoir une véritable coordination nationale pour prévenir, gérer et accompagner le relèvement.
La recrudescence des incendies a un effet immédiat et progressif non seulement sur l’économie, la société et aussi sur l’environnement.
Aujourd’hui, plusieurs milliers de tonnes de gaz à effet de serre et des pollutions climatiques de courte durée ( PCCD) sont rejetés dans l’atmosphère, plusieurs tonnes de déchets post catastrophes qui contribuent à la pollution de l’air, de l’eau et du sol nécessitent une gestion appropriée, ce qui demande assez de moyens financiers pour prendre en charge la logistique et la mobilisation des personnes.
Des dommages collatéraux sont énormes et inestimables, des pertes en vie humaine, des infrastructures d’eau, hygiène, santé, sécurité, agricole, loisir et d’éducation endommagés, l’éducation scolaire des enfants perturbée, l’accès à la santé maternelle et infantile menacée.
Face à cette situation, le niveau de frustration augmente et provoque des mécontentement caractérisés par des émeutes, la désobéissance civile etc …
Les feux sont à l’origine de la suppression des miliers d’emplois dans les secteurs comme mines, industries, transport, énergie, agriculture, élevage, commerce, soudure et tant d’autres.
Ce qui provoque le désespoirs général sans un plan d’atténuation, de réintégration effective de tous les sinistrés et le relèvement des zones impactées, les difficultés de renouvellement des infrastructures touchées etc….
Ce désespoir pousse aujourd’hui des jeunes à chercher les solutions sous toutes les formes, notamment la migration, les exploitations artisanales de l’or et du diamant, la criminalité, le vol et banditisme etc.
Si rien n’est fait, la situation dans les 30 prochaine années pourra favoriser la création des groupes d’hommes armés que nous connaissons déjà aujourd’hui. Des enlèvements caractérisés par la demande des rançons en Guinée, la guerre des clans etc …
Face à cette situation, nous les Leaders Mondiaux du climat, interpellons les autorités, notamment Monsieur le Premier Ministre chef du gouvernement, Monsieur le Président de la République à mettre un accent particulier sur cette problématique.
La vie c’est l’eau et l’énergie, car ces deux éléments sont indispensables pour toutes sortes de production, le premier pour secteur primaire et le second pour le secteur secondaire.
En notre qualité d’expert sur les questions d’assainissement, de Réduction des risques de catastrophes et urgences environnementales, les responsables de la Société Électricité de Guinée ( EDG) doivent des explications aux peuples de Guinée.
Le peuple de Guinée mérite mieux que ce que nous vivons aujourd’hui, Monsieur le président de la République doit étudier la possibilité de garantir l’accès à l’énergie et l’eau potable même avec un coût égal à la recette annuelle de la Guinée.
Nous continuerons à suivre de près l’évolution de la situation afin de faire très rapidement des propositions concrètes, inclusives, participatives et réalistes.
Propos recueillis auprès de Monsieur
Sory CAMARA
Président de la Fédération Des Gestionnaires Des Déchets De Guinée ( FEGEDEG).
Président du Cadre des Gestionnaires des Déchets de l’Afrique ( CAGEDEA).
Fondateur du Centre de Recherches Environnementales et de Valorisation des Déchets ( CREVADE)