Nouvelle Constitution : L’UFD dénonce un « recul démocratique » et appelle à une réforme urgente
L’Union des Forces Démocratiques (UFD) a vivement critiqué l’avant-projet de la nouvelle Constitution guinéenne, le qualifiant de « recul démocratique » et de menace pour la transparence, la démocratie et les minorités politiques.
Dans une déclaration officielle, l’UFD a exprimé son opposition résolue à l’avant-projet de la nouvelle Constitution, considérant qu’il marque un retour en arrière par rapport aux avancées démocratiques des constitutions de 1990 et 2010. Le parti déplore la suppression de plusieurs dispositions progressistes et la réduction de la transparence.
L’un des principaux points de discorde concerne l’affaiblissement des mesures de transparence relatives à la déclaration des biens des dirigeants. Alors que la Constitution de 2010 exigeait la publication des déclarations pour garantir une véritable transparence, l’avant-projet actuel ne prévoit qu’une version assouplie de cette obligation, sans publication au Journal Officiel.
L’UFD s’inquiète également des modifications proposées des règles électorales, craignant qu’elles n’aboutissent à la création de majorités artificielles favorables au pouvoir en place, compromettant ainsi l’équité des élections et marginalisant les minorités politiques.
Un autre point préoccupant est la création d’un organe technique indépendant pour la gestion des élections. L’UFD redoute que cet organe, s’il reste sous l’influence du ministère de l’administration territoriale, perde son indépendance et soit sujet à des manipulations.
En conclusion, l’UFD juge cet avant-projet « cynique et dangereux », soulignant qu’il semble conçu pour maintenir un système autoritaire au détriment de la démocratie et du bien-être du peuple guinéen. Le parti appelle à une réforme approfondie de la Constitution de 2010, en soulignant la nécessité d’un cadre institutionnel équitable et transparent.
L’UFD invite également tous les citoyens à se mobiliser contre ce projet, qu’il considère comme voué à l’échec et susceptible de conduire le pays vers une nouvelle ère d’exclusion et de dictature.
Yacine Timbi Diallo